EXPO : Laboratoire des eaux sensibles
Dans cette exposition à la chapelle de Boondael, Maëlle Dufour et Doriane Biot présentent le deuxième volet d’un triptyque où la création se met au service d’une recherche empathique questionnant notre rapport à l’eau. Ensemble, elles y explorent les gestes et les outils développés par l’être humain pour contenir, canaliser, mesurer, ou exploiter cette ressource.
Maëlle et Doriane se connaissent depuis longtemps, mais c’est la première fois qu’elles collaborent dans le cadre de ce projet. Difficile de leur attribuer un titre fixe : elles se définissent respectivement comme artiste-chercheuse (Maëlle) et commissaire-chercheuse (Doriane).
Elles ont conçu ensemble l’exposition présentée à la chapelle de Boondael, dans le cadre d’un projet plus vaste, dont une première étape a déjà eu lieu.
Le premier volet du projet a pris la forme d’une exposition présentée à La Centrale for contemporary art, Porteuses. Maëlle Dufour s’intéresse depuis longtemps à la question de l’eau, examinant l’exploitation humaine de cette ressource, sa pollution, mais aussi son lien avec l’agriculture et l’irrigation. Pour l’exposition à La Centrale, Maëlle et Doriane ont approfondi le thème de la présence de l’eau en ville, de sa visibilité et se sont penchées, plus spécifiquement, sur une rivière urbaine bien connue des bruxellois·es, la Senne.
L’exposition à la chapelle de Boondael s’inscrit dans cette continuité. Peu après avoir terminé sa résidence aux KULT XL Ateliers à Ixelles, Maëlle est partie en résidence en France, à Moly-Sabata. Cette résidence était spécifiquement axée sur la création d’œuvres, une opportunité qu’elle a saisie pour développer de nouvelles pièces destinées à l’exposition à la chapelle. Elle a ainsi réalisé des réservoirs à eau de pluie en céramique, à échelle réduite, conçues pour recueillir de l’eau provenant de différents lieux que Maëlle et Doriane ont traversés ces derniers mois, les rassemblant dans la chapelle comme autant de petits échantillons dans un laboratoire. Ce geste est représentatif du travail artistique de Maëlle, qui s’intéresse depuis le début du projet au détournement d’objets et d’infrastructures humaines (châteaux d’eau, abreuvoirs, jerrycans), se jouant de leurs dimensions et usages fonctionnels. Des œuvres textiles, évoquant des filtres de purification, ainsi qu’une série de pièces déjà présentées à Art Brussel, complètent l’installation à la chapelle.

Le duo travaille actuellement à la réalisation du troisième volet du projet, dans le cadre d’une résidence à Liège. En collaboration avec l’Université de Liège et le Musée d’Art Contemporain en Plein Air du Sart Tilman, cette résidence est spécifiquement axée sur l’art et la science : un contexte idéal pour approfondir encore davantage le sujet.
Informations pratiques Vernissage le 19 septembre, de 18h à 21h Exposition du 20 septembre au 5 octobre 2025 Ouvert du jeudi au dimanche, de 14h à 18h Chapelle de Boondael |