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Claude est un élève discret, toujours assis au fond de la classe. Il se distingue de ses camarades le jour où il remet une rédaction haletante. Madame Germain, sa professeure happée par sa plume et l’intrigue qu’elle délivre, l’encourage à écrire davantage jusqu’à ce qu’i·els se retrouvent tous deux piégé·es dans un engrenage qui s’emballe : pour rédiger le feuilleton qui fascine sa professeure, Claude s’inspire de la vie de son camarade, Rapha. Tout ou presque les oppose, Rapha mène une existence bourgeoise aux antipodes du quotidien de Claude, issu d’un milieu précaire. Pris dans des émotions qui virent à l’obsession, l’auteur en herbe, embarque sa professeure qui ne parvient plus à l’arrêter.   Jusqu’où la création peut-elle puiser dans le réel, en particulier, dans la vie d’autrui ? Dans une version toute personnelle, Jessica Gazon situe son intrigue aux abords d’une structure de maison sans murs, sur une scène jonchée de papiers. L'artiste a recours tant à la mise en abîme qu’au symbolisme pour pleinement nous plonger dans une histoire de voyeurisme où les dominations se brouillent. I·El s’amuse aussi des genres en en questionnant les représentations et crée l’illusion à travers les différentes perceptions des personnages.    Le Garçon du dernier rang a été adapté à plusieurs reprises et une fois au cinéma par François Ozon avec Dans la maison. Ce récit psychologique nous emmène en zones troubles et décrit avec finesse les rapports de pouvoir qui se juxtaposent.