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Trois personnages – Starlette, Michiel et Aurelie – s’activent au plateau, manipulant des objets qui deviennent une structure. Ils jouent. Une membre du trio, Starlette, tente de les désenvoûter. Mais de quoi ? On rit, c’est un sketch. On rit, c’est un cabaret. On rit, c’est une performance. Et petit à petit, on prend conscience d’où tout cela nous mène : le faux et le vrai se brouillent, le jeu et la réalité se mêlent. Sommes-nous envoûté·es ? Mais par qui et par quoi ?Empruntant à plusieurs disciplines, Malgré tout est un objet hybride et satirique, un peu à la façon du projet Jours Historiques – une création précédente de la compagnie – dans lequel le Gondwana, un État imaginaire d’Afrique, colonise la Belgique. Malgré tout a plusieurs sources : d’abord la rencontre d’Aurelie Di Marino et de Starlette Mathata à Kinshasa (République démocratique du Congo), les comédiennes découvrent des croisements dans leurs vécus pourtant si différents. Ensuite, le roman La peau de Curzio Malaparte. Cette nouvelle œuvre est empreinte de la géopolitique actuelle : le commerce des diamants et du sexe des femmes sur fond de guerres civiles. Mais très vite, des liens se tissent avec l’Europe et son Histoire. Sous des airs de farce, les ombres rôdent, le fascisme est latent.                                           La bande complice propose une œuvre intelligente où le rire permet d’expier la tristesse et une forme d’angoisse. Comme une chronique qui lie passé et présent, Malgré tout s’adresse à tout le monde. La pièce programmée en partenariat avec le Kaaitheater, met le doigt sur la montée des extrêmes et en appelle, à grands renforts d’humour un brin potache, à notre vigilance.