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Mona Ardeleanu & Tinus Vermeersch – ‘Habitus’

Catégorie : Exposition
Prochaine date : 08/09/2024 > 26/10/2024
Lieu : Hopstreet Gallery
Rue Saint-Georges, 109
1050 Ixelles

Lorsque Mona Ardeleanu a commencé ses études, elle avait déjà reçu une formation en bande dessinée et en graffiti, mais n’avait jamais travaillé sur toile. Pendant ses études, elle s’est essayée à tout ce qui pouvait se faire sur le plan pictural. Elle a peint notamment des tableaux figuratifs, mais surtout, elle a cherché quelque chose – quelque chose qu’elle pouvait manipuler. A cet égard, le tissu s’est avéré très obligeant : s’il se soustrait aux lois du monde physique, il se soumet en revanche à la volonté de l’image. L’artiste peut le façonner jusqu’à ce qu’il lui aille comme un gant, ou jusqu’à ce qu’il convienne parfaitement à l'objet, à la chose. Ardeleanu consacre beaucoup de temps à l’application de la sous-couche d’apprêt, car elle veut une base picturale neutre, qui ne renvoie ni à l’espace, ni au temps, ni au monde de la physique. Le but est de créer un espace indéfini dans lequel l’objet puisse exister tout seul. Elle commence ensuite par le gris et le blanc, et les choses se développent à partir de là. Comme les images sont créées sur la toile, elle travaille toujours sur plusieurs toiles en même temps. Elles s’influencent mutuellement et l’une naît de l’autre ; c’est pourquoi on peut toujours reconnaître des groupes d’œuvres apparentées. L’artiste refuse de travailler à partir d’un modèle direct, car elle sait que ses œuvres acquièrent une valeur ajoutée lorsque les choses apparaissent spontanément et ne subissent pas d’influence extérieure. Les objets planent dans un espace neutre parce qu’ils ne sont pas statiques. Ils ne pourraient pas fonctionner dans notre réalité. Si, au lieu de les peindre, l’artiste les construisait dans la réalité, elle devrait les suspendre, les poser quelque part, les soutenir. Avant, elle avait l’habitude de les éclairer et de les placer dans une aura. A présent, elle a cessé de définir un point lumineux : elle laisse la lumière émaner de l’objet lui-même. Il est donc logique de dire que l’arrière-plan est un espace pictural neutre. N’empêche que ces derniers temps, de plus en plus d’ouvrages voient le jour dans lesquels l’arrière-plan se trouve intégré. Les titres sont très importants : ils définissent ce qu’est l’œuvre – en l’occurrence, une chose qui n'existe pas. Les titres sont également descriptifs. Ils poursuivent la création picturale à un niveau linguistique. Mona Ardeleanu (née en 1984 à Lörrach, Allemagne) vit et travaille à Stuttgart. Elle a étudié chez Alexander Roob à la Staatliche Akademie der Bildenden Künste à Stuttgart, chez Frank Ackermann à Karlsruhe, chez Daniel Richter à Vienne, et chez Karin Kneffel à Munich. Son travail a été présenté dans de nombreuses expositions institutionnelles, dont « Now! Painting in Germany Today », aux Deichtorhallen, Hambourg, Allemagne ; au Marta Herford, Herford, Allemagne, à la Kunsthalle Nürnberg, Nuremberg, Allemagne ; et au Kunstmuseum Stuttgart, Stuttgart, Allemagne. Ses œuvres figurent dans les collections de l’Etat de Baden-Württemberg, Allemagne ; du Kunstmuseum Stuttgart, Allemagne ; du Marta Herford, Allemagne ; dans la collection Würth, Allemagne ; dans la Staff Stiftung, Lemgo, Allemagne ; dans la collection LBBW, Stuttgart, Allemagne, et dans le Xiao Museum of Contemporary Art, Rizhao, Chine. Mona Ardeleanu est représentée par la galerie Thomas Fuchs à Stuttgart et a travaillé avec la König Galerie de 2021 à 2023. Tinus Vermeersch (°1976, Courtrai) est un artiste qui crée, au moyen de son œuvre, une mythologie privée. Dans l’exposition « Habitus » à la Hopstreet Gallery, il dévoile son univers surréaliste dans des sculptures récentes. Dans cet univers clos, plein de contradictions séduisantes, on trouve des traces de présence humaine. Certaines œuvres sont en bronze, d’autres en plâtre et en céramique. L’artiste ne leur donne pas de titre afin de ne pas imposer au spectateur des interprétations possibles : il faut que la lecture de ses œuvres reste ouverte. Le travail de Vermeersch s’enracine dans l’anthropologie, dans les anciennes traditions animistes et chamaniques des peuples autochtones et, plus récemment, dans l’héraldique et les médaillons. Sa technique se greffe sur une connaissance approfondie des matériaux ; son univers ne se laisse comparer à aucun autre. L’œuvre de Vermeersch est peuplée d’un micro-monde de créatures hybrides issues de ses dessins. L’exposition « Habitus » ne présente que des œuvres sculpturales de l’artiste. Une première série de sculptures reprennent le langage visuel de ses dessins. L’œuvre montre fréquemment des « figures » entrelacées et est très détaillée et lisible, mais comme souvent chez Vermeersch, le reconnaissable devient subrepticement déconcertant. De façon générale, il y a dans ces sculptures un mouvement (figé) qui invite le spectateur à en percer le secret ; mais en même temps, leur fermeture inhérente voue son entreprise à l’échec. Ces œuvres abritent et recèlent, elles dégagent un sentiment d’intimité et de clôture. Il y a quelques années encore, l’œuvre sculpturale était indissociable de l’œuvre picturale, et le langage visuel consistait à faire passer presque littéralement une image dans l’autre. Ces dernières années, toutefois, Tinus Vermeersch crée également des sculptures qui évoquent une certaine fonctionnalité. Il s’agit de sculptures qui semblent trouver une place dans certains rituels ou coutumes anciens (médiévaux). La fascination de l’artiste pour l’héraldique et les emblèmes le conduit également à créer des médaillons : des objets tirés de la réalité mais épurés et ramenés à l’essentiel, afin de pénétrer jusqu’au cœur de l’objet. Pour ce type de travail, l’artiste aime recourir à des matériaux naturels comme le jute. Tinus Vermeersch ne cache pas son intérêt pour l’archéologie ; dans l’atelier, j'ai également vu un buste de sa main qui fait penser à une sculpture de l’antiquité classique. Ce sont des images qui parlent à l’imagination et qui sont caractéristiques de l’œuvre de l’artiste, en ce qu’elles présentent un mélange cohérent de compétences techniques et de concentration extrême sur fond d’histoire de l’art. En ce qui concerne le titre, le terme habitus vient du latin et signifie « manière d’être, mise, tenue, apparence ». Il peut désigner l’aspect extérieur d’un cristal, d’une plante, d’un arbre ou d’un animal. Le terme habitus est également utilisé en sociologie par Pierre Bourdieu.

Vernissage dimanche 08 septembre 2024 de 14:00 à 19:00
Ouverture exceptionnelle Le 13 octobre 2024 de 14:00 à 18:00
Date 08/09/2024 > 26/10/2024

lundi, mardi et mercredi: fermé
jeudi, vendredi et samedi: de 13:00 à 18:00
dimanche: fermé
Lieu Hopstreet Gallery
Rue Saint-Georges, 109
1050 Ixelles http://www.hopstreet.be/
Informations & Réservations http://www.hopstreet.be/
Téléphone : +32 496 54 44 54
Email : hop@hopstreet.be
Organisé par

Hopstreet Gallery