À quoi nous ramène le rire ? À notre classe sociale, à notre genre ? À notre première désobéissance, notre caca boudin de l’enfance ? À notre droit à la parole, notre légitimité ? Sara Selma Dolorès explore les préoccupations de notre époque – la 3ème vague de féminisme, la morale de gauche et de droite, le #onpeutplusrirederien – et nous invite à nous libérer de la puissance destructrice de l'esprit de sérieux. Accompagnée de Jean-Biche, Olga Kalachnikova et Kimi Amen, elle charrie toutes les limites – y compris celle entre le théâtre et le cabaret – et nous confie la seule alternative possible aux morosités ambiantes : être fol·les.  Avec la transgression comme palliatif aux morales de tous bords, cette maitresse de cérémonie haute en couleur nous emmène dans un métacabaret, au cœur de ses questionnements et de ses contradictions. De réflexions intimes en philosophie de comptoir, elle s’insinue là où ça grince, repoussant les frontières de nos normativités, avec une autodérision contagieuse. Et si le monde tenait davantage de la farce ?     Autrice, metteuse en scène et comédienne, Sara Selma Dolorès est une figure historique de la scène queer. Les sujets qu’elle aborde appartiennent plus volontiers au domaine de la Nuit qu’à celui du Jour, à la chanson populaire plutôt qu’à l’harmonie, aux traditions orales plutôt qu’au répertoire. Son travail agite les espaces publics, non-dédiés, tiers-lieux et bistroquets. Après avoir posé ses valises pleines de strass et de paillettes à la Balsamine la saison passée, elle débarque pour notre plus grand bonheur au Varia !