Du 22 avril au 9 mai, Sasha Drutskoy expose à la Chapelle de Boondael une œuvre spécialement créée pour le lieu.
Né à Londres, Sasha Drutskoy est un peintre russe qui vit et travaille à Bruxelles. Ses peintures figuratives, imprégnées de surréalisme et de romantisme, font voyager le spectateur entre rêve et réalité. Inspiré par la Chapelle de Boondael, Sasha Drutskoy a créé l’œuvre Rencontre à la porte dorée. La présentation de ce retable contemporain a été écourtée en raison du premier confinement, mais a pu être reportée en 2021.
L’artiste nous dévoile ce qui l’a motivé à créer cette œuvre unique : « Je voulais jouer sur la vocation originelle de la chapelle et sur sa spécificité architecturale pour induire un moment de contemplation partagé. Cette œuvre unique est composée de huit peintures assemblées en un triptyque. Le fractionnement des panneaux permet de lier des situations et des moments distincts dans le temps et l’espace en une vision unique : avant, après, ici et là se confondent et rendent le rapport à la réalité allégorique et symbolique.
Rencontre à la porte dorée représente la rencontre amoureuse d’un couple, entourée de scènes qui la préfigurent et qui la contredisent. L’espoir que porte la rencontre est mis en rapport avec la solitude, l’oubli, la perte. C’est un thème universel susceptible d’être partagé, comme, en ce lieu, étaient partagées des croyances aux temps ou le culte y unissait une congrégation. »
Il nous partage aussi sa vision du rôle de la peinture dans la société actuelle : « Je pense la peinture comme un catalyseur. Dans la contemplation de l’œuvre, des expériences éparses et individuelles peuvent se rencontrer et la peinture peut devenir l’instrument d’un partage et d’un rapprochement. C’est peut-être dans ce sens, pour citer Dostoevsky, que la beauté sauvera le monde. »