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Concert intimiste cherche hôte bienveillant

L’asbl porte le nom d’une promesse : Glaïeuls Paradise. La structure organise des concerts dans le salon des particuliers à Bruxelles. Ce nom bucolique fait référence à  l’adresse où s’est déroulé le premier événement : dans le salon de sa fondatrice, Cindy Aguado, rue des Glaïeuls à Uccle. La graine est semée…

L’histoire débute en 2014 : « je me suis installée dans un duplex inspirant. Plutôt que d’organiser des soupers entre amis, je me suis lancée dans l’organisation de concerts intimistes. Les artistes étaient payés au chapeau, je m’occupais du bar. Le bouche à oreilles a fonctionné et, chaque mois, un concert différent prenait place dans mon appartement. »

 

En 2017, la maison est vendue ; Cindy, passionnée de musique, se refuse à abandonner un projet qui lui tient à cœur. « J’ai vu ce que les concerts apportaient aux gens, cette intimité qui crée quelque chose de fort entre les participants mais aussi avec les artistes. Il était primordial que je poursuive le projet tout en gardant le fil conducteur de l’authenticité et de la rencontre avec l’hôte du concert. » Cindy rend le projet itinérant, des bénévoles la rejoignent, une équipe se structure autour des concerts. Une charte d’adhésion pour l’hôte est mise en place, un réseau se crée et l’asbl Glaïeuls Paradise voit le jour.

 

Cindy propose un mode de diffusion alternatif aux salles traditionnelles. Ainsi, l’asbl peut être reconnue par la fédération Wallonie-Bruxelles et la COCOF, tout en respectant diverses conditions : disposer d’une sonorisation professionnelle, mettre en place une billetterie, faire signer des contrats aux artistes. Glaïeuls Paradise trouve petit à petit sa place au milieu de l’offre existante.

 

« Un ingénieur son m’a conseillé un kit adapté aux configurations en appartement, ce qui m’a permis d’investir dans du matériel pour professionnaliser les concerts. Je fais aussi partie de commissions pour partager mon expérience, les réalités du terrain. Le métier de programmateur s’apprend sur le tas ; il n’y a pas de réelle formation. Au départ, je fonctionnais aux coups de cœur. Maintenant que je suis inscrite dans le réseau professionnel, le champ s’est ouvert. »

 

Lorsque le covid s’est installé dans la danse et a chamboulé nos vies, Cindy a plus que jamais trouvé du sens à son projet. « Le public est en recherche de cocooning mais aussi de créer des liens. Mon but premier est que les gens découvrent des artistes éclectiques, avec un propos, parfois dans l’introspection, parfois de manière plus festive, toujours dans la parité au niveau du genre. »

 

Dans les perspectives qui se dessinent, deux projets sont en création : les concerts intimistes dans les quartiers et les concerts citoyens. Les premiers sont pensés comme des salons dans l’espace public au sein d’un quartier où l’offre culturelle est moins importante. Les seconds sont amenés à être organisés dans des jardins collectifs, des habitats groupés… «  A terme, on envisage de bouger hors de Bruxelles, peut-être même essaimer à travers l’Europe. Nous souhaitons être un modèle inspirant qui valorise les échanges. »

 

A Ixelles, trois concerts soutenus par le service Culture ont déjà vu le jour dans les quartiers Keyenveld et Germoir. « On est dans une bonne dynamique mais, dans l’avenir, on voudrait encore toucher d’avantage le public du quartier, les voisins. Nous lançons donc un appel aux ixellois pour la saison prochaine. Concert intimiste cherche voisin accueillant. »